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Soutien à  Wadagni  : Entre fidélité à Houngbédji et loyauté à l’UPR,  les députés de souche PRD sur la corde raide

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L’annonce officielle de la désignation de Romuald Wadagni comme le porte-étendard de la mouvance présidentielle pour la présidentielle de 2026 suscite un élan de ralliement au sein des cercles politiques proches du pouvoir. Jeune, compétent, technocrate réputé à l’international, Wadagni incarne un certain renouveau que plusieurs acteurs politiques de la mouvance s’empressent de soutenir. Cependant, cette dynamique d’adhésion ne fait pas l’unanimité. Un silence stratégique, presque glacial, émane d’un acteur politique majeur : Maître Adrien Houngbédji, président emblématique du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), aujourd’hui intégré dans la coalition UPR (Union Progressiste le Renouveau).

Adrien Houngbédji n’a ni béni, ni rejeté publiquement le choix de Wadagni. Ce silence ambigu est perçu par de nombreux analystes comme une forme de bouderie politique, d’autant plus que les relations entre Houngbédji et certains ténors de la mouvance se sont refroidies depuis un moment.

Ce flou maintenu par le doyen de la scène politique béninoise alimente diverses spéculations, notamment autour du rapprochement informel avec l’ancien président Boni Yayi, chef de file de l’opposition. Plusieurs rencontres entre les deux hommes ont été signalées, laissant croire à une possible recomposition stratégique en vue de 2026.

Des députés PRD élus sous la bannière UPR dans une position inconfortable

Au cœur de ce tiraillement, se trouvent les députés de souche PRD élus sur la liste de l’UPR lors des dernières législatives. Ces élus, positionnés sous l’influence directe ou indirecte de Houngbédji, se retrouvent aujourd’hui à la croisée des chemins. Leur appartenance officielle à l’UPR les engage à suivre la ligne de la coalition, qui valide le choix de  Wadagni et qui promet mouiller le maillot pour la cause.

Mais dans le même temps, leur identité politique profonde reste liée au PRD et à son leader, Adrien Houngbédji. Si ce dernier décidait de prendre ses distances avec la mouvance ou de soutenir un autre projet politique, ces députés pourraient être confrontés à un dilemme déchirant entre loyauté politique et position institutionnelle.

Houngbédji et Yayi Boni : vers une alliance improbable mais stratégique ?

Les rencontres répétées entre Yayi Boni et Adrien Houngbédji sont au cœur de toutes les attentions. S’il est vrai que ces deux figures politiques ont longtemps évolué dans des sphères différentes – voire rivales –, un rapprochement pourrait se comprendre dans le contexte actuel. Boni Yayi cherche une alliance crédible et large pour affronter la machine électorale de la mouvance en 2026. Houngbédji, lui, pourrait vouloir retrouver une certaine autonomie politique ou peser davantage dans les négociations à venir.

Un pacte, même informel, entre les deux anciens présidents, bouleverserait la donne, en particulier pour les députés de souche PRD. Ces derniers seraient alors appelés à choisir leur camp, au risque de se couper de leur base ou de leur avenir politique.

Que fera Houngbédji ? Les regards sont braqués sur lui

L’absence de réaction officielle de Houngbédji face à la désignation de Wadagni laisse planer une grande incertitude. Son silence est perçu comme un calcul, une attente stratégique pour observer l’évolution des équilibres internes à la mouvance. Il pourrait, à tout moment, adouber le choix de Wadagni, assurant ainsi un alignement global de ses députés sur la ligne UPR.

À l’inverse, s’il choisit de se démarquer voire de s’opposer à cette désignation, il pourrait entraîner une scission politique interne, forçant les députés de souche PRD à clarifier leur position. La décision de Houngbédji aura donc un effet de bascule, non seulement sur la campagne de 2026, mais aussi sur l’équilibre des forces au sein de la mouvance présidentielle.

Le paysage politique béninois semble à l’aube d’une recomposition majeure. Si le choix de Wadagni comme candidat présidentiel semble bien parti pour s’imposer, il met à l’épreuve les équilibres internes des partis membres de la mouvance, en particulier l’héritage du PRD.

Les députés de souche PRD élus sur la liste UPR sont aujourd’hui pris entre deux feux : rester fidèles à leur leader historique ou se fondre totalement dans la dynamique UPR. Le choix de Houngbédji, lorsqu’il surviendra, sera déterminant pour leur avenir et celui de l’alliance présidentielle.

D’ici là, la cohésion de façade risque de cacher des tensions plus profondes, qui pourraient exploser au moment du dépôt officiel des candidatures pour la présidentielle de 2026.

Ange Kounou

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